Maman, j’ai encore raté l’avion, le remake
<

Quand j’étais enfant, je regardais en boucle « Maman j’ai raté l’avion (1990) », ce film me mettait la pêche. Tu le connais ? Aujourd’hui j’ai envie d’utiliser ce film pour excuser ou justifier mon défaut le plus coûteux : je suis toujours à 2 doigts de rater l’avion.

 

Nouveauté : il t’est possible d’écouter l’article via Soundcloud.
RDV en bas de page.

J’ai mes vols « grâce au Saint-Esprit » !

D’aussi loin que je me souvienne, nous riions en famille de ce défaut de ponctualité. A l’image de cet oncle, qui s’est pointé avec 2h30 de retard pour un repas dessert de famille.

Et, plus le temps passe, plus les anecdotes se multiplient et plus je comprends pourquoi Papa insistait pour que nous soyons à l’aéroport 3h avant chaque décollage. Petit tour d’horizon 🙂

En mai 2012, à l’aller et au départ de Bali se fut déjà bien folklo. En effet à l’aller, j’ai retardé un vol pendant dix minutes ! Si, si ! Je te l’ai même raconté par ici. Par contre, j’ai passé sous silence le retour où avec ma pote, nous nous sommes paumées à pied sur Kuta 1h avant le décollage en cherchant notre hôtel… S’en étaient suivies de longues minutes d’angoisse. Heureusement nos valises étaient bouclées et les indonésiens plus organisés, cela nous a permis d’atteindre l’aérogare 25 minutes avant le décollage pour Singapour. Si, si !

 

En juillet 2015, c’est mon amie Eugènie, qui fonçait vers la gare de Strasbourg pour que je puisse me rendre en train jusque l’aéroport de Entzheim.
Puisque 1h avant le départ de mon vol pour la Réunion 🇷🇪, je l’avais contactée en panique, la valise vide… Hoplà ! En dix minutes, top chrono, je l’ai remplie avec une dizaine de bouteilles de vin, des cadeaux et les diverses commandes à livrer (des fringues, un set d’épilations…). Pendant ce temps, Eugénie fonçait jusque chez moi pour me récupérer. Un coup de frein à main, un mensonge à la contrôleuse SNCF et une valise rangée en plein aérogare plus tard, c’était décollage imminent, direction les Tropiques 😉

J’ai retrouvé ce post sur FB qui détaille ce qui s’est passé une heure avant le décollage :

maman j'ai encore raté l'avion le remake 2018

 

Maman, j’ai oublié ma tête !

En juin 2016, après moult échanges, mes boss m’autorisent enfin à m’absenter un vendredi pour lequel j’avais déjà rattrapé les heures de travail. Pourquoi une telle prépa ? Car ma famille avait fait le déplacement depuis La Réunion pour se rendre au mariage d’une cousine sur Bordeaux. Ainsi il était évident que je ferais le déplacement depuis Strasbourg.

l'avionC’était sans compter un n-ème remake du film.

L’avion décollant depuis Bâle un vendredi à 7h du matin, cela présageait d’avance une courte nuit. De ce fait, ma soeur et moi décidions de nous rendre chez notre mère qui vit à 5 minutes de l’aéroport, la veille au soir.

23h, la veille du départ, nous venons de parcourir 130 km et de dîner avec Maman, que déjà c’est l’heure de faire une sieste. Je me lance dans une ultime vérification que tout est prêt pour un réveil à 5h. Wait !?

Où se trouve mon passeport ????

Il semblerait que je l’ai oublié à 130 km de là, soit chez moi. (rire jaune)

Après un échange houleux avec ma soeur, elle accepte de me prêter sa voiture pour un A/R de deux fois 130 km. Bref 90 minutes plus tard en bas de mon immeuble, j’appelle ma soeur : « Heum… Salut ! désolée de te réveiller. Je ne peux pas accéder à mon appartement car j’ai oublié mes clefs dans le sac à dos… celui qui est à côté de toi. »

avion le remake… gros silence pesant…

Dans ces conditions quelque peu risibles, il nous a fallu une grande maîtrise de nous-même pour ne pas nous engueuler. Saisis-tu l’ironie et le malaise du moment ? Après avoir argumenté par A+B et au regard de l’heure avancée, j’ai réussi par miracle à lui faire comprendre que la seule solution était qu’elle fasse l’A/R avec la voiture de Maman.

Il faut savoir qu’à cette époque, le toit était en cours de restauration. C’est-à-dire, je dormais depuis quatre mois sous une bâche et les fenêtres étaient cachées derrière un échafaudage.
Comme je me sentais fautive et désolée, je décide de tenter le tout pour le tout, soit d’escalader l’échafaudage et arracher la bâche pour m’engouffrer par une des lucarnes du toit. Alors, je tiens à préciser qu’il n’y avait aucun risque. Pour preuve, c’était un échafaudage sécurisé et familier, haut de 3 étages. Manque de bol, les ouvriers avaient agrafé la bâche ce matin là en prévision d’un week-end pluvieux. C’est ainsi que déconfite et résignée, je pars squatter chez un copain, qui m’accueille à moitié hilare, en attendant la soeur jusque 3h du matin.

Finalement, de retour sur Bâle, nous avons juste eu le temps de nous préparer que déjà vers l’aéroport, nous traînions nos valises… sous les yeux.

 

 

Maman, j’ai raté l’avion, l’ultime remake ?

Deux semaines plus tard, je tente de m’envoyer en l’air une n-ème fois sur Barcelone.  Pour la première fois je pars taper du pied à la OFF Week (programme sur OFF Party) qui se déroule en parallèle du célèbre Sónar Festival.

Sauf que je ne fus pas autoriser à monter dans l’avion.

Pourtant je m’étais donnée beaucoup de peine pour ne pas rater l’avion. Quelques minutes plus tôt, je m’étais garée à 1 km de l’aéroport sur une zone gratuite car je partais une semaine. Et puisque personne n’était disponible en plein après-midi et UBER étant à ses balbutiements, je devais me débrouiller seule. Ainsi tout en forçant l’allure vers l’aéroport, je levais mon pouce. C’est finalement un vieil homme dans une voiturette de golf qui accepta de me déposer au hall de départ où il travaillait !

Pour l’histoire, l’opératrice EasyJet n’a pas voulu me laisser embarquer car elle venait -selon ses dires- de me supprimer du vol à mon arrivée à son desk… Au bout de 15 min à parlementer, je vois les portes de l’avion se fermer devant moi. 😳

maman j'ai encore raté l'avion le remake 2018Mon défaut de ponctualité, les embouteillages sur l’autoroute en travaux et l’affichage trompeur avaient fini par manger toute mon avance. Pour ces raisons, l’addition sera salée, un supplément de 200 € pour un départ le lendemain.

 

 

Et ce jour du 11 juillet 2018…

l'avionLendemain de la qualification des Bleus de Deschamps pour la Coupe du Monde, qu’en est-il ?

Vous me connaissez, tout doit rentrer dans le timing.
Comme passer la serpillière à 14:00 ou étendre du linge à 14:06 alors que mon TGV part à 15:08…

Ensuite ?
Voici comment s’écoule l’heure avant un grand départ quand vous avez un problème avec la ponctualité :

14:07, je commence à remplir les valises avec tout ce qui recouvre le sol du salon depuis deux jours.

14:23 je commande un UBER, qui est censé arriver dans les 6 min.
14:28, soit au bout des 6 min, j’appelle le chauffeur qui me dit arriver dans 11 min… 🤦🏽‍♀️
14:45 arrivée du UBER, 22 minutes après la commande… 🤬

14:35, le serveur du café d’en bas m’aide à descendre mes 3 valises de chez moi jusqu’au UBER.

14:45, le UBER réclame 10€ de supplément pour accepter les grandes valises où alors il n’assure pas la course. Piégée, j’accepte. Le serveur qui assiste à cela, lui fait part du fond de sa pensée.

14:58, dans le sous-sol de la gare.

Le conducteur me dépose au niveau des caisses automatiques. Je lui explique qu’au vu du supplément demandé et de son retard, ce ne serait que justice de m’aider à monter mes valises jusqu’au quai. Ce mur refusa. J’insiste pour qu’il m’aide jusque l’ascenseur du parking, il me répond sèchement et sans politesse « payez moi d’abord »…
Il sort mes valises du coffre et les poussent à deux mètres de son véhicule… face à l’ascenseur qui est à dix mètres…

Là dessus, je lui lance, dans un regard plein de mépris et de dépit, un « BIEN MAL ACQUIS PROFITE JAMAIS ». C’est la morale connue d’une fable méconnue de La Fontaine que m’a enseigné le copain Beubeu-le-sage.

Là-dessus je rencontre le regard placide d’un inconnu nommé Robin. Il a vu toute la scène et me propose son aide du sous-sol jusque dans le train. Plus tôt, Robin avait crevé alors qu’il avait pris deux auto-stoppeurs. Il venait de croiser la galère de changer un pneu en bord de route. Il tente de m’apaiser avec ces mots : « ça ne sert à rien de s’énerver, les choses finissent toujours par s’arranger ». Donc les planètes se seraient alignées pour que son pneu crève et qu’il passe à cet instant i dans le parking pour m’aider ? Je valide cette explication surnaturelle et la bonté de cet humain.

l'avion

A 8 minutes du départ avec mes valises au sous-sol, j’étais sceptique.

Enfin, les lourdes valises arrivent sur le quai dans le calme et la sueur. Enfin, je présente mon billet électronique prête à embarquer à l’agent SNCF. Sauf que ce dernier m’explique que je dois l’échanger contre un billet de train dans le grand hall en bas, loin, à l’autre bout de la gare, au delà des terres habitables. 🙄

Je me tourne vers Robin. Amusé, il me dit en souriant, « Vas-y ! Je surveille tes valises ». Soulagée, je dévale les escaliers et cours un peu comme quand ta vie est en jeu. Face à la machine qui distribue les tickets d’attente et la salle bondée, j’interpelle au culot un responsable pour qu’il s’occupe de mon billet.

15:07, j’entre dans le train avec mes 3 valises. J’adresse un dernier regard empli de reconnaissance vers Robin. La fermeture des portes écourte ce moment… plutôt gênant.

15:08, départ du train pour l’aéroport Charles de Gaulle, où l’avion en direction de l’île de La Réunion m’attend.

Voilà c’étaient les anecdotes les plus marquantes à ce sujet. Pour une vie, qu’on préfère pleine de surprises et rythmée par des rebondissements fous ! 🥂

 

Selon toi,

 

Un petit podcast / article audio :

.

Article publié le 24 octobre 2018 à 16:00.
.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *